7 Septembre 2015
Des briseurs d'os aux suceurs de gras toute une fourchette de prédateurs bien décidés à se payer sur la bête.Le jeu des chaises musicales très prisé de nos jours dans les entreprises, réserve quelques surprises.La distribution des rôles révèle de temps à autre un volatile gouailleur et impertinent.Plus "voleteur" que coursier il n'en fait pas moins le ménage pour l'escadrille,lâchant les petites merdes comme autant de notes à payer pour que le concert dure!Ses gammes erratiques dans la sidérurgie ou l'automobile l'ont conduit ici ,cela fait 7 ou 8 ans,(il n'y a pas de fumée sans feu)Du strapontin au fauteuil il a joué les funambules sur la perche qu'on lui tendait.Plus choisi par un directeur de casting qu'embauché par un DRH,(oubliées les fourches caudines des recruteurs exigeants).Pas un aigle surtout pas un aigle;que la tourmente ne facilite pas son ascension.D'envergure moyenne il doit battre des ailes,lutter contre le vent,l'énergie du désespoir est son carburant!
Face à lui un cégétiste grand teint qui tenait le haut du pavé quand les déclarations liminaires sur le perron de la direction avaient encore de l'audience.Déboulonné ,comme le fut dans une autre dimension la statue de Lénine,ange déchu,il lui reste le vocable hérité de ce vecteur qu'il avait instrumentalisé.Oh il parvient encore à donner le change à quelque individu satellisé nostalgique de l'étoile rouge et autre pèlerin béat.Au bal des faux-culs il ne danse même pas,les épaules arrondies et la panse relâchée,virtuose de la double partition,il siège!IL n'a pourtant pas de jeton...
Ainsi va la vie dans l'entreprise.