Puisque rien n'est immuable...

"Apostrophes"vient de se terminer.Bernard Pivot comme tous les vendredi lance Claude Jean Philippe pour le"Ciné Club". Ce présentateur avec ces cheveux que je juge gras et mal peignés,ce présentateur dont je crains à tout instant un postillonnage malséant,ce type qui me paraît si négligé,eh bien cet individu devient, quand il se met à parler du film qui va suivre ,le prince des lumières.Je crois que je l'écouterais des heures.Ce soir un film dont j'ai quasiment tout oublié sinon une histoire d'amour compliquée dans une Amérique puritaine ,une jeune femme d'une éblouissante beauté,mais si fragile....Une voiture sur un chemin de terre,une portière qui claque ,la jeune femme en descend une petite valise à la main...Quelqu'un vient l'accueillir.Elle est triste.Ils étaient pourtant deux jeunes gens très amoureux .Que c'est-il donc passé?Je ne garde en mémoire que les cris et les pleurs de la jolie brune qui ressemblaient tellement à ceux d'une autre jolie brune qui montant dans une voiture me planta à tout jamais ...Le monde est injuste !Je crois me rappeler de son visage derrière la fenêtre d'un hôpital psychiatrique, de ses longs doigts glissant sur les vitres.Et puis cette voiture noire qui s'éloigne...je n'aime pas les voitures qui nous laissent désemparés à notre solitude .Je suis seul devant mon écran.Mon émotion n'est pas partagée.Elle est entièrement douloureuse.J'ai sur la poitrine comme une empreinte indélébile .Il fait nuit !J'entends encore,et je ne l'oublierai jamais,cet voix off qui après avoir souligné les différents épisodes de cette tragédie épiloguait ainsi-Puisque rien n'est immuable-