La joute verbale ,art jubilatoire s'il en est,pas à l'estoc qui perce et donne au maraud le coup de grâce plus tôt qu'il ne faudrait,ni au sabre barbare fauchant à l'abordage les fieffés corsaires,ni même à l'épée fer de gentilhomme qui pourtant sur le pré trancha tant de jarrets,non,au fleuret moucheté, émissaire fidèle du maître ferrailleur, ne séduit plus hélas ni les âmes ni les coeurs!Il te plairait pourtant sans être inquisiteur, de quelques fines lames sonder les reins et coeurs .De pas chassés en cabrioles ,d'adages en arabesques,tes mots, danseurs affûtés ,jaillissant de ta bouche en piques feraient mouche.Des moulins à paroles sur la toile lancés,comme autant d'ennemis à sang chaud tu pensas.Don Quichotte cesse tes moulinets!Bien qu'une correction serait de bon aloi sur le champ de bataille le nombre ferait loi!Tu le sais sur la toile ,si le verbe a régné au fil des raseurs il se fit égorgé!