Brest blog,humeur ,liberté de pensée ,poésie,tranche de vie,humour,et sarcasmes
22 Février 2011
Le tyran est là ,recroquevillé dans son fauteuil,un plaid sur les épaules,son regard glisse désespérément derrière les carreaux embués par le dernier souffle .Les doigts portés aux lèvres cherchent une cigarette imaginaire ,celle du condamné,la dernière à griller avant ...............Il ne sait pas .Ainsi le fier picador n'est plus qu'un cas de conscience,un petit animal fragile et craintif.Ma haine élevée en forteresse s'écroule devant cette vie qui s'enfuit.j' avais construit ma maison sur une montagne de colère et de rancoeur imbriquées,une citadelle d'ironie et de cynisme.Et c'est les armes à la main que je voyageais dans le monde ,heaume et armure ,chevalier adoubé par le roi maudit.Prêt aux joutes les plus rudes ,tant de chemins de croix,tant de luttes intestines.Je marchais contre le vent et tout mon courage et toute ma force dans la résistance .Chienne de vie!Le plancher se dérobe ,c'est comme un accouchement ,un corps étranger implanté dans mes entrailles me déchire.Je saigne et je pleure ,tant d'années de cohabitation tumultueuse,le bébé est mort .Trente-quatre kilos, le poids de mes souffrances passées ,tout à coup dans mes bras d'homme,et c'est trente-quatre kilos de douleurs qui m'étreignent. Nous nous sommes tant détestés,mais là c'est de l'amour qui me sale les joues :"pauvre con" ,"on aurait pu se regarder en face" .Petit garçon je l'aurais étranglé de mes mains ,combien de fois en ai-je rêvé.Je vivrai donc ma vie d'adulte le pardon en bandoulière...!