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14 Novembre 2010
La robe d'or au clair de lune,ombre chinoise sur la route de la soie ,aux apparats du destrier tu préférais les ailes du vent.D'oasis en oasis tu étrennais ta liberté,inépuisable coursier.Puis aux hardes se mêlèrent les hordes,les cavalierschassèrent les bergers,le fer croisa le fer ,la peau frotta la peau . le sang irrigua le désert plus que pluie ne fit jamais.et ta légende naquit sous la yourte,les Bakhshis narrant inlassablement tes prodiges.Le musicien pinçait avec gourmandise les cordes d'un Dutar complice les yeux brillants de désir pour toi:O "fils du vent".Façonné ,poli au sable noir du Karakoum.Tu ne vivais que d'amour et de cavalcades échevelées,cherchant ta maigre pitance de l'Amou-Daria à la Caspienne sans seigneur ni maitre.Tu ne demandais pas plus qu'un peu d'herbe sèche et la rosée du matin.Témudjin tomba t-il en amour ou tes qualités exceptionnelles t'aliénèrent-elles à tout jamais à l'homme .Tu fus harnaché comme un prince,alourdi d'une selle ,enserré d'une sous ventrière et tu piaffais.Tes jambes de danseuse,nerveuses et endurantes tissaient de razzias en saccages,ta notoriété:cheval de guerre!Enrolé de force,entravé,admiré,adulé,mais toujours insoumis quelque part!Que t'importaient le foin et l'eau fraiche.ô fils du vent :Akhal-Teké est ton nom.