Il est sept heures du matin,une jeune femme au volant de sa petite voiture va conduire ses enfants chez la nourrice.A la sortie de son quartier elle doit pour se faire contourner un rond point.Un coup d'œil à droite ,un coup d'œil à gauche .Elle s'engage avec une prudence toute féminine,quand un véhicule lancé à une allure excessive la contraint à piler.Sa frayeur est décuplée;il s'agit d'un fourgon de police.Un des quatre hommes sort en hurlant ."Vous rouliez excessivement vite risque la conductrice".Non c'est vous qui êtes sortie sans précaution etc ...Bla bla bla .Force reste à la loi .Papiers du véhicule,permis ,bref le rituel intimidant .Conclusion PV pour un motif plus que farfelu.Ce que ne savent pas ces gentils garçons;la dame mise en cause a parmi ses collègues de travail une femme gardien de la paix repenti .L'affaire est rapidement réglée.Ils auraient avoué "sous la torture"avoir abusé de leur pouvoir coercitif.Donc blanchie la "délinquante".Ha ha ha !Elle est belle l'assermentation !Bah on n'est pas à un arrangement près quand on est au chômage.Police ,gendarmerie recrute,y compris dans les banlieues.Ainsi la haine accumulée par des individus en mal de reconnaissance va se retourner non pas sur les puissants dont ils acceptent ou subissent encore une certaine condescendance,mais bien sur les plus faibles ,ceux-là même dont ils pensent avoir la mesure.Mais que de méprise dans ce mépris .Ainsi fut molesté un avocat roulant à scooter,son seul tort ne pas être blanc .Je me disais à tort ou à raison que notre ami le "président en culotte courte"lançait sans vergogne ses petits soldats de plomb,et sans doute à son image un sentiment de toute puissance infantile animeraient les patrouilleurs.Mais que cet état de fait se prolongeât avec son jovial successeur me conduit à penser encore une fois à tort ou à raison que le poison est le corporatisme, ce ciment si prompt à sceller une solidarité indéfectible .Je n'ose imaginer la conduite de ces individus ayant profité de l'état d'urgence ,si une certaine Marine Le Pen accédait par les voix populaires à la fonction suprême.