Brest blog,humeur ,liberté de pensée ,poésie,tranche de vie,humour,et sarcasmes
18 Septembre 2010
Je suis allé voir ailleurs si j'y étais et je m'y suis trouvé .La mer souvent houleuse, sous le vent d'ouest ,le granit ,résistant millénaire aux assauts de la belligérante.Tant de choses que j'aime ,la rudesse de la terre,le courage des hommes,la beauté de l'architecture.Après avoir par monts et par vaux tracé notre route,Viana do Castelo nous acueille.La "Lima" nous conduit à
l'océan sous le regard de Santa Luzia.Un repérage en ville,un déjeuner dans un"restaurante",mise en bouche réussie,un petit vin blanc de Madère sur du poulpe ,c'est simple ,c'est frais .Le café dégusté ,nous recherchons notre location sans succès.La télépathie refusant de fonctionner,le portable supplée avantageusement.Antonio CAVALEIRO,un homme charmant nous prend en charge(il parle notre langue).Des petites dépendances réhabilitées,voilà notre gite,l'Atlanti
que à cinq cent mètres gronde sous le soleil .Après une douche bienvenue,une escapade pour s'approprier un peu le territoire. La citadelle,le port,une brise marine nous accompagne le long des quais.Dans le vieux quartier des pecheurs ,les azuléjos égayent les façades étroites des maisonnettes.Nous vadrouillons ainsi d'église(Sao domingos)en chapelle( das malheiras)jusqu'à la plaça da Républica.L'office du tourisme dans l'hopital du moyen-age nous distille quelques informations utiles.L'église de la miséricordia,notre dame da agonia,pour le reste ,à l'aventure.La cité vit la spiritualité à chaque coin de rue ,la dévotion.Pas la terre sainte,une sainte terre impregnée de religiosité,de labeur ,de sang et de larmes.La saudade hante chaque ruelle,chaque bistrot,au tomber du soir ,la lancinante blessure de l'ame.Les expatriés ressassent leur culpabilité,leur pays délaissé pour cause de misère.Le sein aimé mais stérile.La raison, cruelle ,la déchirure charnelle ,saoulerie ambigue ,opiumisante aussi.Sous les étoiles quelques silhouettes à la dérive accrochent le chaland pour une piécette.Le sourire pour tout passeport,la dentition sans équivoque des malmenés par la vie.