Brest blog,humeur ,liberté de pensée ,poésie,tranche de vie,humour,et sarcasmes
16 Mars 2011
IL est sept heures ,sept heures moins le quart quand la mer tordue de douleur s'insinue dans les rêves mourants au petit matin.Les paupières encore lourdes voudraient ne pas s'ouvrir sur le désastre pressenti.Les sirènes hurlent le désespoir et les coeurs aux mille pages froissées se compulsent avec nostalgie,une lettre oubliée,un mot d'amour retenu.Ici point de délectation morose ,le fatalisme est viscéral ,toute chose est à prendre comme elle vient.Le maelstrom macabre passe en revue les accessoires futiles de la consommation outrancière.Flottant dans le potage trop salé, les bagnoles agonisent ,idoles déchues.La turgescence urbanistique n'est plus que fracas purulent .Cà et là quelques totems hideux drapés de cent mille prières défient le destin. Jetées au vent ,les paroles inutiles se noient dans un tsunami lacrymal.Et le soleil se lève ,rouge!Devant le cadavre énucléé d'une poupée ,un cormoran déglutit ,un oeil de verre dans le bec.La sauvagerie renaît sans gloire , la liberté confisquée déferle, étrangère à toute métaphysique elle statue!Les hommes chevauchent leurs chimères ,vaniteux et dominateurs ,mais un panache de fumée les renvoie à leur juste proportion,infiniment petits.Le charivari japonais interpelle ,un aréopage cosmopolite déballe son savoir,des écolos obtus aux fervents nucléaristes .Nô,quelle pantomime se joue ici quand le drame sans fard se déclame là-bas .