Descendant l'escalier qui plonge à la fontaine jaillissent sous mes pas la magie folle et tendre du fringant noisetier,et la raison fragile du hêtre foudroyé.
Tes mots ne seraient pas mes mots ,mais nos langues se parleraient dans le même baiser.Quand seraient dans ma bouche ,vivants comme ta langue ,tournés et retournés tes mots belle étrangère et sur tes lèvres ,ourlés en accords charmeurs mes mots bien ordinaires,à nos cœurs devenus nécessaires,je serais ton Jules ,tu serais ma Leah Lee.
Tu le sais bien les choses,les mots de la vie s'apprennent au dehors.
Tandis que les choses nous bousculent et nous précipitent,les mots tardent à s'y coller.Soit ces mots nous font peur, car d'une autre cruauté aviveraient encore la cruelle réalité,soit leur registre nous échappe.Donner des mots consommables à nos chagrins muets,nos craintes ou nos secrets.Verbaliser enfin ou masquer à jamais notre mal être derrière une prothèse de bonheur.
Descendant l'escalier qui plonge à la fontaine jaillissent sous mes pas la magie folle et tendre du fringant noisetier et la raison fragile du hêtre foudroyé.