Ha ha ha, que ne suis-je mort né !
Mais construit de la mort, faucheuse impolie
Qui me tient à jamais comme une âme boiteuse,
Et m'oblige à refaire le chemin à l'envers
...
Fouiller les cendres froides, imaginer le feu .
Puis du feu aux ailes brisées ,
Tombé bien avant d'être mûr
,
Icare qui fit un si grand soleil sur la chaussée
luisante au pied d'un réverbère ...
Dans mes si minuscules veines d'enfant
Faire bouillir le sang !
Ah cette volée de bois vert ...
Ô cher disparu, sur ta tombe ai juré.
Voler de mes propres ailes , les deux pieds dans la
lise
l
.Bien souvent j'ai voulu, louveteau solitaire
Assis face à la lune ,me mettre sur orbite ,enfin
quitter la terre .